vendredi 25 novembre 2011

Thanksgiving

Pour Thanksgiving, nous avons reçu trois invitations, mais nous avons bien entendu accepté la première.

Nos hôtes furent Jill et Greg Proffit, c'est une collègue de science à Treasure Mountain, mais on ne s'y voit jamais car les couloirs maths et science et sciences humaines et langues sont à l'opposé et qu'on ne mange jamais au même service. Je l'ai rencontré à une TGIF party il y a 3 semaines (Thank God It's Friday ; on devrait nous aussi lancer des DMCV party : Dieu Merci C'est Vendredi) .

Ils habitent de l'autre côté du réservoir sur la colline en face de la maison



… dans une petite impasse juste après ce virage. 
Ils ont deux garçons de l'âge d'Elie et Victor, Adam et Bridger.
Ils ont un grand jardin avec trois chèvres et des poules, et on a vu des biches venir manger des feuilles mortes dans leur pelouse devant la baie vitrée tout l'après-midi.


J'en profite pour vous montrer quelques photos du quartier prises il y a un mois, quand il y avait encore toutes les belles couleurs d'automne qui symbolisent Thanksgiving, mais qui ont généralement disparu au moment de cette grande célébration.



Il y avait une belle nuée de papillons, mais la plupart refusait de rester poser pour la photo.


Ce fut une excellente journée dont je n'ai aucune photo car je trouvais déplacé de photographier leur maison très joliment décorée pour l'occasion et comme on ne les connaissait pas je n'ai pas osé prendre quelques clichés de nous tous réunis en ce jour Fête de Grâce, comme l'appelle les québécois. 

Je suis allée chercher sur internet des images représentatives de l'événement. Je les ai prises en photo pour illustrer la page du blog directement plutôt que vous faire cliquer sur un lien, mais comme du coup elles ne sont pas de belle qualité je ne les agrandi pas. Elles dépeignent bien l'ambiance très chaleureuse de l'éclairage à la bougie, des petits objets de verre ou de papiers couleurs d'automne ( feuilles et fruits de saison).

Le repas commence traditionnellement par une prière de remerciement, même si on n'est pas religieux, ce qui est leur cas, en souvenir de ce que représente Thanksgiving.


Petit rappel historique pour ceux qui ne savent rien de cette fête célébrée le 4ème jeudi de novembre. 


Les Pilgrim Fathers (Pères Pélerins) partis de Plymouth en Cornouaille Britannique à bord du Mayflower en 1620, seraient tous morts de faim le premier hiver - il était trop tard pour cultiver quoique ce soit- si les indiens (de la future Nouvelle Angleterre, au nord-est des USA ) ne leur avaient apporté "de quoi subsister jusqu'à la saison nouvelle" et donné des graines à planter au printemps. 

Les Pilgrims reconnaissants, organisèrent une fête pour leurs amis salvateurs après leur première récolte, à l'automne suivant.
Cette fête ne fut commémorée officiellement qu'à partir de 1863, sous Lincoln. L'idée n'était pas de lui - il avait autre chose penser en pleine guerre civile ( ou de sécession, comme on l'appelle en France), mais une vieille dame qui avait essayé de rendre l'événement national auprès des quatre présidents précédents, eut du succès auprès du grand Lincoln.




Bien entendu la dinde constituait le plat principal, 




mais il y avait pléthore d'accompagnements traditionnels: la purée maison, les canberries (airelles) avec pommes cuites et avoine, le gratin de haricots verts à la crème, la purée de sweet potatoes sucrée aux noix de pécan et à la cannelle, et le gravy 
(The sauce) bien entendu. 






Dans l'Utah ils ajoutent de la Jell-O, mais la leur avait le bel aspect glacé des plus beaux loukoums sur un marché nord-africain, la photo ne leur fait pas honneur.



La décoration était digne de la photo suivante, mais sans la  prétention, c'était très cosy à l'anglaise, ou à l'américaine. On a mangé et bu dans des assiettes et des gobelets d'argent. 



Même le beurre avait la forme  de la dinde !


Apparemment il y a encore plus spectaculaire. Greg nous a dit qu'au concours agricole de Heber, tous les ans ils fabriquent un animal en beurre grandeur nature, l'année dernière c'était une … vache !


Le lendemain matin ils sont même venus nous apporter une jolie petite boîte avec des cookies maison  et des petites bagues qu'on accroche au pied de son verre afin de ne pas le confondre avec celui du voisin, comme on en avait vu chez eux pour la première fois.
Ils avaient oubliés de nous les donner la veille. On s'est senti bêtes de n'avoir rien offert, on va se rattrapper. Serge avait fait une tarte magnifique, et moi un gâteau aux marrons, et on avait apporté du vin de Chapoutier.



Voilà, alors comme on se dit toute la journée ici, 


Et on en profite avant la grande célébration suivante




jeudi 24 novembre 2011

Joies des premières neiges and Lake Jordanelle.

Tous les jours où nous nous rendons à l'école, Elie et moi passons devant le lac Jordanelle qui nous émerveille. La lumière y est toujours différente selon l'heure, la saison et les caprices du temps. Le matin où je partais pour Boston, je me suis arrêtée pour le photographier. La lumière était telle que je l'ai cru recouvert de neige.


Je m'étais toujours demandée ce qu'il y avait au bout de ce bras de rivière, alors  deux week-end en arrière  j'ai décidé que notre balade dominicale s'orienterait en direction de Francis et Kamas. Depuis trois mois qu'on voyait les panneaux sur la route, on était curieux de savoir à quoi pouvait bien ressembler Francis, même si on avait notre petite idée.

L'arrivée fut plutôt prometteuse,
vallonée, pittoresque,


…mais très vite nos craintes se sont avérées fondées.

Car malgré la présence toujours plaisante des chevaux, partout présents au coeur même des petites villes et les villages


le village se résumait en fait à une route droite et plate, bordée de maisons ressemblant soit à des ranchs- souvent de grandes granges en bois, très simples mais non dénuées de charme, quoiqu'ici le charme était limité


soit à de grands mobile-homes pour le coup beaucoup moins charmants et bien entendu de la sacro-sainte gas station, souvent le seul commerce de la localité.


Quelques panneaux indiquant les nº de route typiques de l'Utah, dont le symbole (mormon) est la ruche ( en noir et blanc, les panneaux bleus sont nationaux), et la devise Industry, que l'on pourrait traduire simplement par le travail - jour et nuit, car ici rien ne s'arrête, ni les supermarchés, ni les travaux publics sur la route, qui ne troublent d'ailleurs jamais la circulation avec des feux alternatifs grâce au judicieux système de la file médiane, signalée par des lignes jaunes, et qui permet de tourner à droite ou à gauche, ou bien de s'engager sur la route sans gêner ceux qui y sont déjà.


Les américains sont très férus de tout ce qui peut faire ancien, mais nous n'avions pas encore vu de  constructions telle celle-ci entre Francis et Kamas, on ne sait pas encore de quoi il s'agit vraiment (il n'y a ni barbelés, ni miradors), mais on vous laisse apprécier :


C'était tellement déprimant qu'on n'a même pas trouvé d'endroit suffisamment plaisant pour faire une balade ! Alors on s'est arrêtés le long du parc Jordanelle, dont je sais à présent qu'il se termine un peu en eau de boudin : le cours d'eau s'amenuise jusqu'à devenir un tout petit marécage étranglé entre deux collines aux rives très proches.
Mais dès qu'on rejoint le lac, qui est en fait un réservoir, comme (presque?) tous les lacs de l'Utah, on est à nouveau sous le charme.
En guise de balade ce fut bataille de boules de neige pour la plus grande joie des garçons, jamais partants pour les balades, mais pour les bagarres en tous genre et les premières neiges …




Derrière Victor on aperçoit une presqu'île, le Jordanelle State Park, l'entrée est donc payante : $10 le véhicule, mais le pass annuel pour tous les State Parks est de $75, celui des National Parks de $80, on a donc investi dès notre arrivée.

Vous aurez plus de détails sur le parc un peu plus avant sur la page.



Le barrage; à droite on file vers Park City, plus en altitude, plus froide, à gauche vers Heber, plus ensoleillée, plus chaude, mais moins enneigée.
Pour moi c'est très bien, mais Victor est un peu déçu pour l'instant.





Aujourd'hui (mercredi 23 novembre), nous sommes allés nous promener dans le State Park, pour la première fois. On y était déjà allés, mais les garçons y avaient fait de la voile avec leurs copains et nous on avait bavardé avec les adultes, assis à les regarder.

Aujourd'hui, devinez quelle fut l'activité du jour ?
La pêche à la sardine.
De camping.


En arrivant le long de cette place enneigée nous avons vu un cerf qui nous a longuement regardé avant de partir en bondissant, c'était assez magique, il n'y avait que lui et nous sur cette plage de lac de montagne enneigée.




La pêche à la sardine a continué sur le site de camping de tentes - nous avions commencé par celui des RVs ( Recreational Vehicles), il faut comprendre camping car ( ici ils ont la taille d'un car de tourisme).

Comme vous pouvez le constater, il y a la table, les bancs et le BBQ, et aucun sanitaires alentours. Par contre, on est tranquille sur son emplacement.




En descendant le camping d'emplacement en emplacement, nous sommes arrivés sur cette petite plage… 


où nous avons à nouveau croisés quelques biches, pas du tout effrayées






Comme le montrent les photos, elles nous suivaient du regard quand nous remontions le chemin de l'autre côté de la plage





 En arrière plan la station de ski de Deer Valley, à 10mn de chez nous, mais c'est THE station chic à $ 150 le forfait et où le snow board est prohibé,
alors les enfants ont un forfait à Park City Resort, c'est beaucoup plus loin … à 20mn de chez nous.



Le côté sud du parc, face au barrage et à Heber de l'autre côté entre le barrage et les montagnes.
Les parc sont toujours très bien entretenus et aménagés, avec des aires de pique-nique partout, soit à l'ombre des arbres ou de petits toits fabriqués, comme ici, quand il n'y en a pas.




Morgan ne voulait pas comprendre que les gens ne pouvaient pas camper aux aires de pique-nique, alors il continuait consciencieusement la pêche à la sardine! En tout, ils en ont pêché 11, pas mal hein ?!



Le week-end dernier les enfants se sont réveillés heureux car il avait enfin neigé dans la nuit du vendredi au samedi. Voyez notre thermomètre Fahrenheit / Celcius, il fait 2º C, mais comme il n'y avait pas de vent, on n'avait même pas froid sans gants ni bonnet.




Vive les batailles de boules de neiges dans le jardin!





On aurait cru qu'une avalanche déferlait sur le Mont Timpanogos.





Elie et sa boule de neige géante.



Les empreintes des chipmunks dans la neige, il y en a plein des Mule Deers 
 (biches locales), mais c'est moins original.


Le ciel commençait à se dégager, 15 mn plus tard il était tout bleu.
Les garçons sont allés faire de la luge au parc du quartier à 2mn à pied d'ici.





Voilà nos deux derniers week-end, et la journée du mercredi 23 novembre 2011.
 Pour finir les mule deers dans le jardin, près du balcon de notre chambre :




Pierre, on nous regarde !