Tout d'abord les campings nationaux de Moab sont tous le long du Colorado, alors que les campings privés sont le long de la State Highway. Alors bien entendu, le choix paraît vite vu. D'autant que les tarifs ne sont pas les mêmes : $12 pour les uns, de $ 25 à $50 la nuit à cinq pour les autres.
Mais, si on peut réserver un emplacement dans les campings privés, c'est le first come, first served qui prévaut dans les campings nationaux. Quand on sait que TOUT LE MONDE part en week-end en même temps, dès qu'il y a trois-quatre jours, et en général aux mêmes endroits, on se demande si même en partant juste après les cours et les courses, on trouvera une place au camping. Car s'ils sont nombreux- une dizaine- ils sont minuscules ( de 7 à 12 emplacements) !
On est donc arrivés vers 21h30 le long du fleuve qu'on ne voyait absolument pas en cette nuit sans lune, et à chaque entrée de camping on pouvait lire Full ( plein).
Enfin, à l'avant dernier, il restait deux places, près de l'entrée, mais on n'a pas fait les difficiles, trop heureux que nous étions d'avoir un endroit où dormir, tout de suite, à l'endroit et au tarif que nous envisagions.
Ici il n'y a pas d'accueil dans les campings, mais des petites boîtes près du panneau d'information, pour recueillir les cartes-enveloppes à remplir pour préciser la date d'arrivée, de départ, le nombre de personnes ( 6 maxi,mais c'est le même prix que pour un), la plaque d'immatriculation et insérer le chèque. On découpe l'embout pour le clipser sur le bâton indiquant son emplacement, et on dépose l'enveloppe dans la boîte. Le lendemain, les employés des parcs nationaux viennent vérifier et noter en rouge sur le tableau les dates auxquelles se libèrent les emplacements.
Bien évidemment, je me suis empressée de remplir le papier et le chèque pour m'assurer notre réservation. Deux jours plus tard je me suis aperçue que le tarif était en fait $8 la nuit, et pas $12 comme indiqué sur leur site internet. J'ai donc payé une nuit de trop.
Il faut dire que ça ne vaut guère plus question prestation. Comme dans tout bon camping américain, il y a la table et les bancs et le barbecue, mais là il n'y a carrément pas d'eau courante, et donc pour les sanitaires je me serais cru à la Foresterie ( la ferme de mes grands-parents) : un carré de murs en planches, à ciel ouvert, sans porte, avec une chaîne pour indiquer que c'est occupé, un siège de toilettes avec rabat et PQ, mais sèches, donc un trou profond et odorant dès qu'on ouvre la lunette. Toilette à la gourde remplie au Visitor Centor des parcs nationaux.
Le bonheur c'était de voir où on était le lendemain, car on avait monté les tentes à la lueur des phares.
Et le lever de soleil sur les falaises
Voici donc la route que nous avons suivie matin et soir durant ces trois jours d'excursion.
Et l'endroit où le fleuve passe d'un côté à l'autre de la route qui traverse Moab.
Le pont piéton est parallèle à la Highway ( d'où nous avons pris la photo) et la route que nous longions, où se trouvent tous les campings, est sur la gauche.
En partant vers l'est, complètement de l'autre côté de Moab, on quitte le canyon et le paysage est plus ouvert.
Non, ce petit cours d'eau n'est pas le Colorado, ce dernier est de l'autre côté de la route, et derrière, on voit toujours la même falaise, qui marque en fait la limite (mais pas l'entrée) de l' Arches National Park.
C'est sur cette route, à 1/4 d'heure du camping, que nous avons trouvé une petite plage de rêve nommée Sand Creek.
Les enfants ont adoré se rouler dans le sable blanc et fin et Victor en a tellement rempli son T.Shirt qu'il l'a complètement déformé.
Il faisait très beau, déjà bon à 11 h du matin, et je n'ai pas pu résister à l'envie
de me baigner nue dans le Colorado, juste histoire de dire I did it!
Bien sûr elle était fraîche et Victor était totalement angoissé à l'idée que des américains, très prudes de surcroît, se pointent à ce moment là. Mais personne n'est venu troubler ce moment idyllique.
Morgan et Serge n'ont pas voulu que je sois la seule à braver l'eau fraîche du fleuve, and they did it too! Mais comme vous pouvez le constater, l'eau était vraiment fraîche. Morgan nous a bien fait rire quand il s'est mis à crier "Au secours !" dès qu'il a été complètement dans l'eau.
On aurait dit qu'il venait de voir un banc de piranhas !
Vous ne verrez pas Serge dont les photos sont indécentes - il faut dire que les baignades ont été si rapides que l'appareil photo ne l'était pas assez pour assurer les prises de vues recherchées !
Ceci dit, quel sentiment de propreté et de fraîcheur revigorante après deux jours et demi sans douche !
Il y avait même un arbre superbe pour s'asseoir ou se mettre à l'ombre,
et les grands arbres sont denrées rares dans ces régions désertiques.
Après notre baignade un gars est arrivé avec un planche et une rame, mais très vite, il est tombé à l'eau, et je n'aurais pas aimé être à sa place, car il était loin du rivage et de la plage, et retourner ramer alors qu'on est gelé, ce n'est pas très agréable.
Une dernière vue pour la route
Voilà, la balade est terminée.
On espère retrouver le Colorado au Lake Powell et dans le grand Canyon en juin prochain.
Les prochaines pages ( hormis celles sur NY et DC toujours à créer) risquent d'être plus enneigées.
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