Tous les jours où nous nous rendons à l'école, Elie et moi passons devant le lac Jordanelle qui nous émerveille. La lumière y est toujours différente selon l'heure, la saison et les caprices du temps. Le matin où je partais pour Boston, je me suis arrêtée pour le photographier. La lumière était telle que je l'ai cru recouvert de neige.
Je m'étais toujours demandée ce qu'il y avait au bout de ce bras de rivière, alors deux week-end en arrière j'ai décidé que notre balade dominicale s'orienterait en direction de Francis et Kamas. Depuis trois mois qu'on voyait les panneaux sur la route, on était curieux de savoir à quoi pouvait bien ressembler Francis, même si on avait notre petite idée.
L'arrivée fut plutôt prometteuse,
vallonée, pittoresque,
…mais très vite nos craintes se sont avérées fondées.
Car malgré la présence toujours plaisante des chevaux, partout présents au coeur même des petites villes et les villages
le village se résumait en fait à une route droite et plate, bordée de maisons ressemblant soit à des ranchs- souvent de grandes granges en bois, très simples mais non dénuées de charme, quoiqu'ici le charme était limité
soit à de grands mobile-homes pour le coup beaucoup moins charmants et bien entendu de la sacro-sainte gas station, souvent le seul commerce de la localité.
Quelques panneaux indiquant les nº de route typiques de l'Utah, dont le symbole (mormon) est la ruche ( en noir et blanc, les panneaux bleus sont nationaux), et la devise Industry, que l'on pourrait traduire simplement par le travail - jour et nuit, car ici rien ne s'arrête, ni les supermarchés, ni les travaux publics sur la route, qui ne troublent d'ailleurs jamais la circulation avec des feux alternatifs grâce au judicieux système de la file médiane, signalée par des lignes jaunes, et qui permet de tourner à droite ou à gauche, ou bien de s'engager sur la route sans gêner ceux qui y sont déjà.
Les américains sont très férus de tout ce qui peut faire ancien, mais nous n'avions pas encore vu de constructions telle celle-ci entre Francis et Kamas, on ne sait pas encore de quoi il s'agit vraiment (il n'y a ni barbelés, ni miradors), mais on vous laisse apprécier :
C'était tellement déprimant qu'on n'a même pas trouvé d'endroit suffisamment plaisant pour faire une balade ! Alors on s'est arrêtés le long du parc Jordanelle, dont je sais à présent qu'il se termine un peu en eau de boudin : le cours d'eau s'amenuise jusqu'à devenir un tout petit marécage étranglé entre deux collines aux rives très proches.
Mais dès qu'on rejoint le lac, qui est en fait un réservoir, comme (presque?) tous les lacs de l'Utah, on est à nouveau sous le charme.
En guise de balade ce fut bataille de boules de neige pour la plus grande joie des garçons, jamais partants pour les balades, mais pour les bagarres en tous genre et les premières neiges …
Derrière Victor on aperçoit une presqu'île, le Jordanelle State Park, l'entrée est donc payante : $10 le véhicule, mais le pass annuel pour tous les State Parks est de $75, celui des National Parks de $80, on a donc investi dès notre arrivée.
Vous aurez plus de détails sur le parc un peu plus avant sur la page.
Le barrage; à droite on file vers Park City, plus en altitude, plus froide, à gauche vers Heber, plus ensoleillée, plus chaude, mais moins enneigée.
Pour moi c'est très bien, mais Victor est un peu déçu pour l'instant.
Aujourd'hui (mercredi 23 novembre), nous sommes allés nous promener dans le State Park, pour la première fois. On y était déjà allés, mais les garçons y avaient fait de la voile avec leurs copains et nous on avait bavardé avec les adultes, assis à les regarder.
Aujourd'hui, devinez quelle fut l'activité du jour ?
La pêche à la sardine.
De camping.
En arrivant le long de cette place enneigée nous avons vu un cerf qui nous a longuement regardé avant de partir en bondissant, c'était assez magique, il n'y avait que lui et nous sur cette plage de lac de montagne enneigée.
La pêche à la sardine a continué sur le site de camping de tentes - nous avions commencé par celui des RVs ( Recreational Vehicles), il faut comprendre camping car ( ici ils ont la taille d'un car de tourisme).
Comme vous pouvez le constater, il y a la table, les bancs et le BBQ, et aucun sanitaires alentours. Par contre, on est tranquille sur son emplacement.
En descendant le camping d'emplacement en emplacement, nous sommes arrivés sur cette petite plage…
où nous avons à nouveau croisés quelques biches, pas du tout effrayées
Comme le montrent les photos, elles nous suivaient du regard quand nous remontions le chemin de l'autre côté de la plage
En arrière plan la station de ski de Deer Valley, à 10mn de chez nous, mais c'est THE station chic à $ 150 le forfait et où le snow board est prohibé,
alors les enfants ont un forfait à Park City Resort, c'est beaucoup plus loin … à 20mn de chez nous.
Le côté sud du parc, face au barrage et à Heber de l'autre côté entre le barrage et les montagnes.
Les parc sont toujours très bien entretenus et aménagés, avec des aires de pique-nique partout, soit à l'ombre des arbres ou de petits toits fabriqués, comme ici, quand il n'y en a pas.
Morgan ne voulait pas comprendre que les gens ne pouvaient pas camper aux aires de pique-nique, alors il continuait consciencieusement la pêche à la sardine! En tout, ils en ont pêché 11, pas mal hein ?!
Le week-end dernier les enfants se sont réveillés heureux car il avait enfin neigé dans la nuit du vendredi au samedi. Voyez notre thermomètre Fahrenheit / Celcius, il fait 2º C, mais comme il n'y avait pas de vent, on n'avait même pas froid sans gants ni bonnet.
(biches locales), mais c'est moins original.
Les garçons sont allés faire de la luge au parc du quartier à 2mn à pied d'ici.
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